lunes, 28 de noviembre de 2016

Le Changement, c'est maintenant!

Occupée pendant un moment avec mon projet d'atelier théorico-pratique sur l'art-thérapie, je n'ai pu garder mon rythme hebdomadaire de publication, mais je reviens cette semaine, la dernière avant ce beau mois de décembre, avec un sujet primordial et profond: le Changement.

Je ne sais pas si tous vous avez déjà eu au moins une fois dans votre vie cette envie de changer? Ou si c'est quelque chose qui ne vous a jamais effleuré l'esprit? Ou si au contraire c'est une préoccupation quotidienne, un chemin de vie, une impulsion de chaque jour?
Si vous vous êtes engagés sur ce chemin, de toutes les manières, vous savez que ce n'est pas de tout repos. En effet, beaucoup d'entre nous portent en eux ce mouvement de changement, cette envie d'autre chose, mais de là à la mettre en pratique, c'est une autre question. Et une fois qu'on s'est mis en route, le premier pas est posé. Il s'agit alors de persévérer. Si l'on dit que le premier pas est celui qui coûte le plus, je pense que la continuité est celle qui demande le plus d'investissement et de courage. 

Ce terme de courage est central dans le processus de changement. Pourquoi? Parce que qui dit changement dit renoncement, dit deuil. Et qui a envie de laisser derrière lui ce à quoi il est habitué depuis des années ou des mois? C'est un saut dans le vide, un aller simple vers l'inconnu. On sait ce que l'on quitte mais jamais ce que l'on retrouve, et c'est ce qui peut faire peur. La peur est un sentiment si fort qu'il peut nous paralyser. Et rempli de doutes: "Que vais-je devenir sans lui?", "Que vais-je faire si je ne travaille plus dans cette entreprise?", "Et si elle n'accepte pas mon envie, va-t-elle me rejeter, cesser de m'aimer?"
Il s'agit bien donc de prendre son courage à deux mains et d'avancer. Mais avancer vers quoi? C'est bien ça l'inconnue de l'équation, avancer vers la Vie finalement, vers ce qu'on ne connaît pas encore. 

Pour moi c'est adopter une attitude d'ACCUEIL, d'OUVERTURE envers la vie. Bien sûr, le futur peut nous faire peur et à la fois, on peut décider de l'envisager comme une source d'opportunités nouvelles et riches à vivre! C'est l'histoire du verre, vous connaissez. 

Et là il faut souligner le terme de CHOIX. Notre vie est un choix, une élection. Tout est là. A chaque moment de ma vie, je peux choisir, choisir de penser de telle ou telle manière! Quelle TRANSFORMATION, non? Si je choisis mes pensées, alors j'ai un pouvoir sur mes sentiments et mes émotions. Il ne s'agit pas de se rigidifier dans une sorte de super contrôle mais au contraire de gagner en liberté grâce à une plus grande fluidité d'énergies. 

Peu à peu nous pouvons intégrer notre personne et apprendre à être libres. La liberté est un mot usé et utilisé à tort et à travers, pourtant, avec la félicité, c'est le but de notre vie. C'est l'étape ultime de notre transformation. Nous individualiser (pour reprendre le concept de Jung), c'est devenir pleinement nous-mêmes. Et être soi-même c'est être soi-même. C'est à la fois simple et ardu. Et essentiel. Essentiel de retourner à notre essence. Et nous sommes tellement conditionnés par la société à demander la permission pour exister, qu'il arrive un moment dans notre vie où il peut être difficile d'avancer. Comment, alors que depuis que je suis enfant, depuis l'école maternelle et jusqu'à l'université et au travail, j'ai appris à obéir, à respecter la manière de faire de l'autre, de celui qui m'enseigne, puis-je savoir par moi-même ce qui me convient réellement? Qui je suis au plus profond de mon âme? 

Bien sûr l'apparence extérieure de bien être grâce à des signes de possessions matérielles et réussites personnelles et professionnelles compte plus que ce que l'on porte en soi, de son développement personnel. Et pourtant c'est tout ce qui nous reste, lorsque le reste disparaît...

Le poids de l'extérieur est si fort que parfois nous ne savons plus ce qui nous meut réellement; est-ce devenir notaire parce que mon père l'a prévu pour moi? Ou femme de ménage parce que c'est ce que font les femmes de mon entourage? 

Comment arriver à une réelle transformation? Avec du temps, du courage, de la volonté, et de la confiance. Parce qu'on peut s'investir du mieux qu'on peut sur le chemin du meilleur de soi même, mais il faut aussi apprendre à LACHER PRISE et accepter que ce n'est pas le but qui compte mais le PROCESSUS. Ce que je ne peux faire par moi-même, je peux demander de l'aide à l'autre, et m'en remettre entre les mais de Dieu, de l'Univers. Les lois de l'Univers sont très puissantes. Jamais nous ne sommes seuls. Toujours sa Force veille sur nous. Nous devons apprendre à être humbles. Nous ne pouvons tout réussir du jour au lendemain. 

N'ayons pas peur de tomber. Nous nous relèverons, plus forts et prêts pour une nouvelle expérience de vie. Osons! Pour ne pas vivre avec des regrets.
En réalité la vie est si courte! Ne perdons pas de temps, retournons-nous avec fierté sur tout ce que nous avons accompli, pour mieux nous projeter dans le futur avec des projets épanouissants. Mais surtout VIVONS LE PRESENT. Qui est le seul réel puisque le passé n'existe plus et le futur pas encore. Soyons.

Quel temps perdu à se demander ce que les autres vont penser de nous dans telle situation, si nous posons tel choix, si nous nous engageons dans telle voie Cette vie est la mienne ou celle de mon voisin? 

Encore une fois, ce n'est pas une invitation évidente à laquelle je nous invite. C'est un CHEMINEMENT DE TOUTE UNE VIE. Mais cela en vaut tellement la peine que je ne pouvais pas ne pas le partager avec vous!

La Méditation, Contemplation ou Prière nous permet de nous rapprocher de notre centre essentiel. Grâce à elle nous sommes en marche quotidienne vers le changement, dans le changement. 

Nous sommes responsables de nous-mêmes, de nos choix, de notre vie. Soyons des femmes et des hommes debout. Et cessons de remettre la faute sur l'autre. Ce n'est pas un comportement digne de nous. Si nous sommes responsables, alors nous devons assumer la conséquence de nos actes. Encore une fois ce n'est pas pour culpabiliser, nous devons nous libérer de la culpabilité. Mais pour nous rendre plus libres justement. En prenant conscience de notre responsabilité, nous pouvons mesurer nos pensées et nos actes. Et ainsi être maîtres en notre propre demeure et non soumis aux aléas de l'extérieur. Nous sommes des adultes libres, indépendants et responsables (évidemment cela serait à relativiser mais l'idée est là). 

Le bonheur est de ma propre responsabilité, c'est un choix, à l'intérieur de moi. Il ne dépend pas de mon partenaire, de ma réussite professionnelle, de mes amis, de ma maison, voiture, voyage... Ce sont des instruments et non des buts. Dans le sens où par exemple en amour, on veut rendre l'autre heureux. Mais ce n'est pas lui qui fait notre bonheur. Cela fait sens? 
Nous devons pouvoir être autonome, indépendants psychiquement pour pouvoir ensuite partager avec l'autre, et être présent à lui. 

Vous me direz oui mais regarde comme le monde est laid, il est rempli de gens mauvais, les guerres nous ravagent etc etc. C'est une vision à la fois réaliste et pessimiste de notre monde. Notre monde est ce que nous en faisons. Et mettre la faute sur l'autre est si puéril. Nous pouvons changer notre regard sur les faits, sur la vie, sur les autres. 
En réalité, ce que nous voyons chez l'autre, chez les autres qui nous rebute, qui nous déplaît voir nous fait le haïr, le fuir...est ce que nous refusons de voir en nous-mêmes. C'est ce que Jung appelle l'Ombre.
Que faire de cette ombre? Déjà accepter qu'elle est là, qu'elle fait partie de nous, que c'est notre côté obscur, nous permet de la conscientiser et de commencer la transformation. 
A travers ces projections, nous pouvons apprendre à mieux nous connaître, et à nous accepter. Eh oui, nous sommes des êtres humains, en chemin, IMPARFAITS! Quelle découverte!

Le Mandala ("cercle" en sanscrit) est aussi un outil précieux pour se recentrer sur soi et prendre de la distance avec ses pensées entêtantes. 

Sur ces bonnes paroles, je nous souhaite un beau chemin de transformation. Le mois de décembre est propice pour nous y mettre et nous libérer vers une plus grande expansion. 



miércoles, 2 de noviembre de 2016

La Paix

En cette nouvelle semaine, première du mois de novembre (mois de transformation, et de la force créative du scorpion), me revoici avec un thème d'envergure: la Paix.

Lorsqu'on est catholique et qu'on va à la messe le dimanche, on sait qu'il y a un moment de la cérémonie qui s'appelle "intention de prière". Et là immanquablement "la paix dans le monde" est invoquée. Et c'est juste puisque c'est ce dont l'Etre a besoin, de paix. Peut-être que les guerres s'arrêteront un jour, ou peut-être pas. Peut-être que le monde, notre monde tel que nous le voyons à travers le champ étroit de notre conscience à peine éveillée, s'auto-détruira et mourra de ses guerres. L'Apocalypse de la Bible y fait référence et un regard lucide sur nous-mêmes fait concevoir cette issue comme envisageable.

La guerre est donc l'antonyme de la paix. La paix est-elle possible? C'est sans doute une question centrale lorsque l'on réfléchit sur ce terme. Notre Terre peut-elle trouver la paix? Ou la paix ne se rencontre-t-elle que dans un monde autre, un monde différent, un lieu de félicité promis dans l'au-delà, qui se gagnerait par de bonnes actions, pensées, une spiritualité élevée etc ?
Et pourquoi pas la paix maintenant et non pas dans la mort? Pourquoi attendre? Qu'attendre?

Je pense que la paix est un chemin, un chemin de vie et de lumière. 

La paix peut se trouver ici et maintenant. Du moins on peut commencer à la chercher. Je ne sais pas si beaucoup d'êtres se sentent réellement en paix. Il y a la paix extérieure et la paix intérieure.

Bien sûr si l'on commence à se pencher sur les pays en conflits sanglants dont les populations sont les victimes d'une poignée d'hommes fous de pouvoir et d'argent, la paix semblent complètement hors de propos. Et pourtant, si l'on écoute bien, on peut se rendre compte qu'il existe des parenthèses de paix même dans ces histoires. Des femmes et des hommes sont capables de se tendre la main et de transcender les conflits. Un exemple frais: les femmes israéliennes et palestiniennes qui ont marché ensemble pour la paix justement. 

Que faire? Quel rôle tenons-nous dans ces mouvements de guerres et de paix?

Il est important de ne jamais oublier ceux qui sur d'autres continents, dans d'autres pays, souffrent de ces affrontements absurdes. Face aux mensonges historiques, aux manipulations d'informations, aux disparitions de personnes etc on ne peut rester insensible.

La paix est l'affaire de tout le monde et elle commence par chacun. Nous voulons la paix pour le monde mais nous faisons la guerre dans nos familles, nos familles qui construisent nos pays, nos nations, nos société. Comment guérir le monde si on commence par s'entretuer au sein de nos familles? 

La paix c'est le calme, la sérénité, une stabilité, une tranquillité.

Comment atteindre la paix intérieure quand tout ce qui est à l'extérieur de nous-mêmes nous agresse? La paix est-elle liée aux stimulations externes?
C'est une question tendancieuse puisque nous sommes habitués à répondre que oui! Mon frère m'embête (attention, réplique de mon enfance : "Mammaaann, il m'a traitéééée!!", alias il m'a insulté, le il étant bien sûr mon frère), je bouillonne, je perds ma paix. Je suis donc soumise aux contraintes extérieures. Et pourtant, avec de l'entrainement (la méditation, pour ne citer qu'elle, + les lectures des sages + la récitation de mentras + l'introspection + l'élargissement de la conscience...) on peut parvenir à s'améliorer, à prendre de la distance avec ce qui nous arrive, ce qui nous touche et nous remue. Tout le monde n'est pas appelé à être un moine bouddhiste ou à devenir aussi léger qu'une plume. Mais chacun peut évoluer vers son bien. En apprenant à prendre du recul avec nos émotions et pensées (voir mes autres billets, notamment 'Le Poids qui pèse') afin de couper les chaînes nocives de nos associations mécaniques, on devient observateur de soi-même. Et oui, et là est le secret. Je me vois moi, j'entends l'autre qui me parle, qui m'attaque, mais je ne me sens pas blessé par lui. Je décide de préserver ma paix intérieure. Parce que c'est ce qui me permet de vivre heureux. 

Faut-il la guerre pour obtenir la paix? La sentence romaine 'Si vis pacem, para bellum' (Si tu veux la paix, prépare la guerre) est-elle juste? Même si l'on sait qu'elle a assuré la Pax romana, comment en est-on arrivé là? N'est-il pas absurde de penser se battre pour assurer sa tranquillité? Et pourtant il en est souvent comme ça, en tant que victime d'une agression, je me défends, je ne vais pas laisser l'autre me détruire. Ou j'anticipe une éventuelle agression du fait de l'attitude de l'autre, et je me défends d'emblée. C'est la peur qui est le moteur de toute ce mécanisme. L'autre va me faire du mal, il me regarde mal, il me rejette, donc je le blesse avant qu'il ait l'occasion de m'atteindre. Cela peut m'assurer une certaine tranquillité extérieure, un respect craintif de la part de l'autre. Mais qu'en est-il de l'intérieur?

Pour atteindre la paix, il nous faut acquérir en premier la patience. Afin d'être comme le canard, doux et imperméable. Il ne s'agit pas de devenir insensible au monde, pas du tout mais d'apprivoiser ses émotions et de savoir jouer avec sans en être esclave. Début de la sagesse.

Nous devons tous être des ambassadeurs de la paix, ce n'est pas un rôle réservé à celui qui en porte le titre.